Le procès de la princesse de Clèves.Jeudi 29 Janvier 2009 en la mairie du VI ème à Paris,
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Manifeste du culturisme En réalité, si la France dispose de tous les talents, son vrai problème est de reconquérir des lecteurs, des spectateurs et des auditeurs en France et à l’étranger. Il nous appartient de rappeler l’importance de la lecture et de trouver de nouveaux moyens pour diffuser la culture française, assurer l’audience de la langue française et développer la pensée et l’esprit français dans les discussions politiques, économiques, scientifiques et culturelles dans le monde en investissant notamment dans notre éducation et notre action culturelle à l’étranger. En 1963, le général de Gaulle, alors président de la République, adressait une courte lettre à un jeune écrivain, Jean-Marie Le Clezio, pour son premier livre : « Votre livre m’a entraîné dans un autre monde, le vrai très probablement. Comme tout commence pour vous, cette promenade aura des suites. Tant mieux ! Car vous avez bien du talent. A moi, qui suis au terme, vous écrivez que « le pouvoir et la foi sont des humilités ». A vous, qui passez à peine les premiers ormeaux du chemin, je dis que le talent, lui aussi, en est une. » Pourtant, quarante-cinq années plus tard, au lieu de saluer les nouveaux talents, c’est dans une dangereuse indifférence que sont remis en cause les fondements même de notre culture et, donc, de notre avenir. En effet, face aux bouleversements actuels de nos modes de vies et de consommation, la France mérite une meilleure réponse que l’affaiblissement de la langue française, la remise en cause du prix du livre et la disparition progressive des humanités. La remise en cause du prix du livre, tentation de certains intérêts, entraînerait immanquablement un appauvrissement de notre culture en n’offrant pas à tous les talents de s’exprimer et de s’épanouir, préférant une rentabilité à court terme sur l’enrichissement de la culture française ; une augmentation du prix moyen du livre pour compenser le manque de recettes lié aux soldes ; et, enfin, des obstacles supplémentaires pour le public dans son accès au livre du fait de la disparition de librairies en centre-ville. Bref, des livres en moins grand nombre, plus chers et moins accessibles ! « Tout le destin de ce que les hommes ont mis sous le mot culture, tient en une seule idée : transformer le destin en conscience…» Face aux immenses défis qui attendent notre monde, la voix de la France et de ses écrivains et artistes sont plus que jamais nécessaire pour analyser, comprendre et défendre notre avenir commun et nos valeurs, à savoir la dimension irréductible de l’Homme, de la conscience qu’il a de lui-même et des autres et de sa liberté. « La culture ne s’hérite pas, elle se conquiert » rappelait André Malraux. Reconquérir notre culture, c’est dresser la France contre la fin d’un monde. Montrons nos muscles. |
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